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Réseau des Démocrates

Des dizaines de milliers de policiers mobilisés, La capitale interdite à l’opposition

Une femme seule au milieu de la vague de bleus.
Une femme seule au milieu de la vague de bleus.

le 25.02.15 | 10h00 11 réactions

La capitale a été une nouvelle fois fermée à toute expression pacifique de l’opposition. Le rassemblement, auquel ont appelé de nombreux partis politiques, a été empêché selon des procédés pernicieux qui renseignent sur la sophistication des méthodes de répression. Des rassemblements et des marches ont été, par ailleurs organisés dans plusieurs villes du pays, où des manifestants ont tenu à exprimer leur soutien à la population d’In Salah qui rejette le projet du gaz de schiste.

Alger, une citadelle assiégée. Des murailles infranchissables des forces antiémeute ont été dressées pour empêcher le rassemblement contre l’exploitation du gaz de schiste auquel a appelé l’Instance de suivi et de coordination (ICSO) qui regroupe une dizaine de partis politiques de l’opposition. L’esplanade de la Grande-Poste, où devait se tenir le sit-in était tout simplement inaccessible. Le pouvoir a fait dans l’envahissement du terrain.
Pour l’occuper, les autorités locales d’Alger ont organisé des festivités pour célébrer, dans le folklore, la journée du 24 Février – une nouvelle méthode de répression –, pendant que des contingents des forces de répression étaient déployés de la Grande-Poste jusqu’à la rue Didouche Mourad.
Pendant que les troupes folkloriques amusaient la scène à coup de «zorna» et de «baroud», déchirant les tympans, les forces de police brandissaient la matraque contre les opposants à l’exploitation du gaz non conventionnel. La DGSN n’a pas fait dans la demi-mesure. Le général Hamel a sorti la grande artillerie pour réprimer les manifestants. Une véritable chasse à l’homme est déclenchée dès que les premiers opposants tentèrent d’atteindre la Grande-Poste.
A peine ont-ils brandi des pancartes : «Non à l’exploitation du gaz de schiste», «Nous sommes tous des In Salah», ils se sont fait embarqués manu militari. Des leaders de partis de l’opposition ont été vraiment bousculés, malmenés et roulés par terre. C’est le cas de Mohamed Dhouibi d’Ennahda. L’ancien candidat à la présidentielle, Ali Benflis et son bras droit, Ahmed Attaf, ancien chef de la diplomatie durant les années 1990, ont été cernés par la police les empêchant de se rendre à la Grande-Poste.
Ils ont été forcés de faire le chemin inverse pour rejoindre leurs camarades des autres formations politiques au siège du RCD, rue Didouche Mourad. Quant à Mohamed Arezki Ferrad, une des figures de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, il a failli perdre le souffle face à des policiers qui l’encerclaient. Djilali Soufiane et Djahid Younsi ont improvisé des points de presse sur le boulevard, mais les sirènes des fourgons de police assourdissantes empêchaient d’entendre quoi que ce soit. Noureddine Bahbouh, ancien ministre du RND, actuellement chef de l’Union des forces démocratiques et sociales, a aussi été maltraité et ils l’ont fait carrément tomber.
Place Maurice Audin, du nom du militant communiste français indépendantiste, Karim Tabbou, chef de l’Union démocratique et sociale en attente d’agrément, crie sa colère : «Aujourd’hui, nous avons révélé les deux facettes du régime, sa dimension policière faite de répression et d’intimidation, l’autre le folklore et le karkabo. Ce sont là des signes du déclin du système.» Le dénonciateur des magistrats faussaires, Benyoucef Mellouk, a été cueilli à sa descente du train à la gare Agha. Le président du RCD, Mohcine Belabbas, était serein et imperturbable, mais à peine arrivé à la Grande-Poste en compagnie de Mohamed Dhouibi, il a été vite repoussé et forcé à rebrousser chemin vers la rue Didouche.
Le chef du MSP, Abderrazak Makri, a tenté à plusieurs reprises de forcer le passage, en vain. «Notre action est un succès, nous avons réussi à briser le silence», lâche-t-il. Ainsi, Alger a été interdite à l’opposition lors de cette journée du 24 février, une date à forte charge historique. «Nous devons nous battre pour nous réapproprier notre histoire. Aujourd’hui, le pouvoir use de méthodes de type colonial pour rendre impossible tout changement démocratique», fulmine Haider Bendrihem. Le sociologue engagé Nacer Djabi s’est dit «choqué par la brutalité policière, signe d’affolement du pouvoir».
Après ce corps-à-corps qui a duré toute la matinée, les leaders de l’opposition se sont retrouvés au bureau régional du RCD, pour un point de presse. Mohcine Belabbas a exigé la libération des manifestants arrêtés à Alger et à Boumerdès. Ali Benflis, lui, a fortement dénoncé «un régime pharaonique, autoritaire et personnel». «Le peuple exige son droit à l’autodétermination, à désigner ses gouvernants à travers des élections transparentes», a-t-il revendiqué, avant que les chefs des partis quittent les lieux avec le sentiment d’avoir marqué et célébré le 24 Février dans la lutte.

Vos réactions 11

med1957 le 25.02.15 | 12h36

الربوبية

كما قال فرعون لقومه: ما عرفت لكم من اله غيري و ما اريكم إلا ما أرى و ما اهديكم إلا سبيل الرشاد. C'est ça la doctrine et la philosophie du pouvoir. et ça va durer jusqu'à ce que Dieu hérite la terre et tous ce qu'ils vivent sur elle. Bon courage pour ce peuple de damné.

Clan d'oujda usurpateurs le 25.02.15 | 12h22

DICTATURE TOTALITAIRE!!!!!!!!!

40 000 barbouzes pour étouffer une marche pacifique, le ridicule, l'ubuesque est atteint, ils sont prêts exterminer le peuple pour sauvegarder leurs intérêts.


Le pays est en coupe réglée, cette photo est éloquente, à plus d'un titre, elle a le mérite de mettre à nu, démasquer, et de révéler la vraie nature totalitaire, dictatoriale, impitoyable du régime de maffieux qui a confisqué notre indépendance chèrement acquise et qui continue à hypothéquer l'avenir des générations futures. Malgré les artifices, le vernis de façade se craquelle, la réalité est là, nous vivons dans une dictature digne de la Corée du Nord.

Aujourd'hui le pays est mis à sac, des fortunes colossales sont détournées et entreposées dans des banques étrangères et ne seront jamais récupérées, nous ne savons pas qui détient vraiment les rênes du pays

castors25 le 25.02.15 | 12h11

D'un coté la zorna ,de l'autre le baton?

les jeux sont faits,4 eme mandat
le pouvoir mène le jeu contre l'opposition?
Score 4(4 eme mandant) à 0(zero mandat)

Tout ceux qui sont du coté du pouvoir c'est
1-la Zerna ,
2-la Derbouka,
3-le mechoui,
4-les cadeaux

Tout ceux qui contre ,l'opposition
c'est
1-le Baton,
2-l'intimidation ,
3-la répression
4-l'embarquement manu militari

Ou va l'Algérie ?
Pauvre Algérie

maison lafitte le 25.02.15 | 12h01

faut se reveiller

La democratie en algerie,c'est de rien dire,accepter les décisions d'un etat illigitime,nos parents ont connus les colons,d'autres les ont remplaces et en pire,au moins les Français ont apportes,certaines choses positives,meme si c'est pour eux,ils ont construit des villes,routes,immeubles,pendant que les algériens ont detruit ce pays,il est temps que les algériens réagissent a moins qu'ils aiment l'etat autoritaire,c'est vrais que les arabes aiment les dictateurs

J'ai foi en mon bled. le 25.02.15 | 11h58

Le pugnace

Quand même avec tout l’arsenal de répression mis en place pour bloquer le mouvement et ce malgré les barrages c'est un bon début de lutte pacifique qui a été lancè à la figure du pouvoir. La grande masse du peuple,il faut le dire, si elle n'a pas suivi le mouvement ce n'est que temporaire : car les bonbons distribuès par le pouvoir au-quels il les a habitués pour les faire taire risque de se tarir et la.......

abdelhamid52 le 25.02.15 | 11h41

çà sent le souffre en Algérie.

Malgré l'interdiction des milliers de policiers ont manifesté hier à Alger.

H'med4Cylindres le 25.02.15 | 11h38

Le FFS...

Well done aux chefs de partis rassemblés, unis pour une seule cause : faire tomber ce pouvoir mafieux. Chacun a fait ce qu'il pouvait face à l'appareil répressif de Bouteflika et son frère Said. Ces deux personnes ont braqué et privatisé l'Etat algérien. Mais où est le FFS ? Pense t-il avec son outrecuidance qu'il est au-dessus de la mêlée ? Celui qui a bénéficié, en toute connaissance de cause, d'un quota au parlement pense t-il, vraiment, qu'il est un parti politique pas comme les autres ? Ce parti vit dans les fantasmes !

Juba 0211 le 25.02.15 | 11h37

Le pouvoir aux abois...

Comme à son habitude le CLAN mis plus de policiers que de manifestants pour assuré la continuité dans son élan de pouvoir sans partage, aussi de permettre d'occuper les canidés fidèles à leurs Maîtres en grand nombre. Pour les autres, enfin pour ceux qu'ils restent qui arrivent à meuglais, ceux-ci sont pris en chasse par les Médors fidèles à leurs Maîtres dont un petit sus-sucre en récompense.
(Ou est tu Bacchus pour étancher la soif des humbles)

samourais le 25.02.15 | 11h26

Panem et circenses

Par contre la capitale est grande ouverte aux salafistes et aux supporteurs du Foot Ball

( Panem et circenses ( « pain et jeux du cirque)

Alger est un Symbole pour ce régime, une citadelle a conquérir , mais l’Algérie c'est 2 381 741 km2

la levée du siège n'a été qu'un leurre a donner aux occidentaux

ce pouvoir croit dur comme fer , que le pays lui appartiens, il ne se comporte pas comme une république, mais plutôt comme un comité d'entreprises, qui gère 38 millions de salariés

il est temps de dégagez de force cette meute Hyènes

tnomerf le 25.02.15 | 11h10

Exigeons la démocratie

la diversité, le respect, la paix, la parole, la fin des tabous, une justice indépendante, un état de droit.
Ni roi , ni pharaon, ni obscurantistes.

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